La fête des Rois se célèbre chaque année le 13ème jour après Noël.
Elle représente l'adoration des Rois mages devant la crèche.
La
première
reconnaissance
du
Christ
par
les
hommes
est
une
fête
chrétienne
ancrée
dans les traditions.
Jésus
étant
né
à
Bethléem
de
Judée
au
temps
du
roi
Hérode,
voici
que
des
mages
venus
d'Orient arrivèrent à Jérusalem en disant :
"Où est le roi des Juifs qui vient de naître ?
Nous avons vu son astre à son lever et sommes venus lui rendre hommage."
Aucune
autre
information
ne
sera
donnée
sur
l'identité,
la
provenance
ou
même
le
nombre précis de ces mystérieux mages venus d'Orient.
Ils jouèrent cependant un rôle crucial auprès de l'enfant-roi le plus célèbre de l'humanité.
Ils sont avant tout un signe et un message.
C'est
d'eux
que
le
roi
Hérode,
souverain
à
Jérusalem,
apprend
la
venue
au
monde
d'un
autre roi des Juifs.
Hérode est vieux et malade.
Après avoir assis son pouvoir sur le meurtre, il s'inquiète de sa succession.
Et voilà que des étrangers lui parlent d'un nouveau-né qu'ils veulent adorer comme roi !
Hérode rassemble alors grands prêtres et scribes.
Ils
extraient
du
livre
du
prophète
Michée
la
citation
désignant
Bethléem
comme
lieu
de
naissance
de
"celui
qui
doit
régner
sur
l'Israël"
et
Hérode
y
envoie
les
mages,
bientôt
guidés par l'étoile qui finalement s'arrête au-dessus de l'endroit où repose l'enfant.
Aussitôt, les voyageurs se prosternent et présentent à Jésus leurs offrandes.
Puis,
avertis
en
songe
d'un
danger,
ils
rentrent
dans
leur
pays
sans
retourner
chez
Hérode.
Heureuse
inspiration
puisque
Hérode,
roi
terrestre,
voulait
les
interroger
afin
de
mettre
à
mort le roi céleste.
Furieux
d'avoir
été
trahi,
Hérode
ordonne
alors
le
massacre
de
tous
les
enfants
de
moins
de deux ans se trouvant à Bethléem.
Ce sera "le massacre des innocents".
Inutile, car Jésus est déjà en Égypte.
Dans l'histoire, le choix des mages n'est pas fortuit.
Ils
sont
des
étrangers
venus
d'Orient
et,
selon
l'expression
même
des
juifs,
des
païens
ou
"Gentils".
Néanmoins,
ce
sont
eux
qui
identifient
Jésus
comme
le
Messie,
qui
lui
offrent
l'or
qui
honore le roi, l'encens qui honore le dieu et la myrrhe qui accompagne la mort.
L'astre
qu'ils
ont
suivi,
l'étoile,
a
beau
être
mentionné
dans
la
Bible
comme
désignant
le
Sauveur, le peuple élu ne l'a pas reconnu.
Seuls des païens qui n'attendaient pas de Messie, s'agenouillent devant son berceau.
Les
Rois
Mages
représentent
non
seulement
le
monde
païen,
mais
aussi
et
surtout
le
monde entier, l'universalité.
Voilà pourquoi ils viennent d'Orient, c'est-à-dire, de là où le soleil se lève.
Et ils y retournent afin d'annoncer ce qu'ils ont vu à Bethléem.
Ils représentent l'humanité dans sa totalité et sa diversité.
Ils
résument
tantôt
les
trois
races
:
blanche,
asiatique
et
noire,
tantôt
les
trois
âges
de
la
vie : vieillard, homme d'âge mûr et jeune homme imberbe.
Quant à leur qualité de roi, elle s'explique, elle aussi, sur le plan du symbole.
Les mages sont rois, car ils incarnent les nations païennes converties au christianisme.
Cette royauté des mages trouve également sa justification dans les Écritures :
"Les nations vont marcher vers ta lumière et les rois vers la clarté de ton lever…
La fortune des nations viendra jusqu'à toi."
Un
texte
du
XII
siècle
les
décrit même
de
façon
très
explicite,
comme
s'ils
étaient
de
vieilles connaissances :
"Le premier s'appelait Melchior.
C'était un vieillard à cheveux blancs et à longue barbe.
Il offrit de l'or au Seigneur, signe qu'il reconnaissait sa royauté.
Le
second,
Gaspar,
jeune
encore,
imberbe
et
rouge
de
peau,
lui
offrit
de
l'encens
pour
reconnaître sa divinité.
Quant
au
troisième,
de
visage
noir
et
portant
également
la
barbe,
il
avait
pour
nom
Balthazar et présenta de la myrrhe…"
Trois offrandes, trois races, trois âges, trois personnes pour un seul Dieu… d'où, trois
Rois Mages auprès de la crèche.