Chaque
jour,
avec
les
journaux,
la
radio,
la
télé,
les
prévisions
du
temps
sont
données
sans
aucun effort de recherche de votre part.
Autrefois,
dans
le
labeur
quotidien
du
paysan,
le
lever
et
le
coucher
du
soleil,
les
quartiers
de
lune,
les
fêtes
et
les
périodes
du
calendrier,
tenaient
une
place
importante,
particulièrement dans les semailles et les récoltes, dans l'abattage du bois.
Ainsi,
de
tout
temps,
nos
ancêtres
ont-ils
consulté
la
voute
céleste,
les
astres,
les
nuages,
le
vent ….
De
ces
observations,
ils
nous
ont
transmis
des
dictons
où
se
mêlent
les
croyances,
le
charme et la poésie.
"Noël au balcon, Pâques aux tisons".
Une autre fête venait un peu plus tard confirmer le froid de l'hiver :
"Lorsque la chandeleur est claire, l'hiver vient par derrière".
Une semaine attendue était la semaine sainte.
On
ne
comptait
pas
sur
un
temps
très
clément
pendant
quelques
jours
et
le
dimanche
des
rameaux, le vent qui soufflait pendant la procession était le vent dominant de l'année.
Les
rogations
(les
trois
jours
avant
l'ascension)
annonçaient
le
temps
des
principales
récoltes de l'année.
Le
temps
du
premier
jour
était
celui
de
la
fenaison,
le
deuxième
jour
celui
de
la
moisson
et
le troisième celui des vendanges.
Pas question de manger des cerises quand il avait plu à la Saint-Georges.
Savez-vous
que
la
pluie
de
la
petite
Saint-Jean
(6
mai)
annonçait
la
pluie
de
la
Saint-Jean
(24 juin) et que les récoltes étaient souvent compromises ?
Certaines
observations
journalières
rassuraient
le
paysan
qui
devait
se
rendre
à
son
travail.
Ainsi,
le
soir,
dans
le
ciel,
le
halo
de
la
lune
annonçait
la
pluie
selon
qu'il
était
"auprès"
ou
au loin".
Le matin, le laboureur se demandait s'il pouvait se rendre à son travail.
"Pluie du matin n'arrête pas le laboureur en chemin..."
Ou encore
"Brouillard dans la vallée, va travailler…."
Peut-être douterez-vous, quand on vous dira :
"S'il pleut à la Saint-Médard, il pleut quarante jour plus tard…."
A moins que
"Saint Barnabé, vienne tout effacer…"
Jacques Maupillier (garde)