Les veillées du Puy du Fou commencent toujours par un long silence...
Quelles étaient agréables ces veillées en hivers !
Je les aimais bien.
Dans
la
grande
cuisine
au
sol
de
terre
battue
où
l'on
se
rassemblait,
les
hautes
flammes
suffisaient
pour nous éclairer.
Nous étalions devant nous, les outils qu'il fallait réparer.
Nous confectionnions des "papillons", des paniers ….
On voyait alors les brins d'osier se courber, s'enrouler continuellement…
Les femmes apprêtaient leurs quenouilles.
Dans le courant de la triste saison, nous avions souvent l'occasion de nous rencontrer entre amis.
En effet, les voisins venaient se joindre à nous et les heures semblaient moins monotones.
Tandis
que
les
hommes
passaient
leur
temps
à
discuter
et
à
goûter
le
vin
nouveau,
les
femmes
aimaient se retrouver devant l'âtre.
C'était
aussi
d'interminables
parties
de
cartes
ou
de
palets
qui
se
terminaient
presque
toujours
par
des histoires de garous, des récits de légendes et de sorcelleries…
Et l'on s'en retournait tard dans la nuit, par les chemins creux vers nos demeures….
Les
grandes
veillées
étaient
organisées
au
moment
de
"au
gui
de
l'an
neuf"
et
pendant
les
festivités
de la chandeleur et du Mardi-gras ?
Mais
"le
soir
de
la
fressure",
les
crêpes
et
"les
bottereaux"
(petits
beignets)
n'ont
peut-être
pas
complètement
disparu
et
ne
devez-vous
pas
encore
aujourd'hui
vous
retrouver
pour
partager
la
joie
et maintenir l'amitié dont on a toujours besoin ?
Jacques Maupillier (garde)