Le nom de "claquettes" vient du bruit produit par des plaquettes de bois (en Irlande) ou de métal (en Amérique) fixés sur à la pointe et au talon des chaussures du danseur. Ce qui fait de celui-ci un percussionniste, en même temps qu'un danseur. Véritables instruments, les claquettes développent particulièrement les notions de communication rythmique, d'équilibre, de mémoire. Les claquettes appelées également "Tap Dance", sont nées vers 1830 aux États-Unis dans le quartier de Five Points à New York en se répandant vers la Nouvelle Orléans. Mais, c'est vers 1840, que William Henry Lane (1825-1852), un Noir libre, mixe habilement des éléments de rythmes africains et de danse irlandaise. Williams Henry Lane devint une attraction vedette, suscitant l'admiration de l'écrivain Charles Dickens (1812-1870), lors d'une tournée en Angleterre. Les danseurs immigrants de cultures différentes se rencontraient au cours de compétitions de danse et confrontaient leurs techniques. Les émigrants européens (irlandais notamment) dansaient avec des sabots (Clogg dance) afin de rythmer davantage la chorégraphie et pour plus de confort on vit apparaître le "Soft Shoe" (chaussures de ville). Au fur et à mesure, les danses s'enrichirent les unes les autres pour former les claquettes telles que nous les connaissons aujourd'hui. On dit aussi qu'elles ont permis aux immigrés irlandais et aux esclaves noirs de communiquer entre eux dans les ateliers et les manufactures de la Louisiane. C'est le 18 décembre 1865, que les Etats-Unis supprimeront définitivement l'esclavage. A partir des années 1900, les claquettes constituaient la partie dansée des vaudevilles à Broadway. Dès 1905, Bill Robinson (1878 1949), précurseur en danse de claquettes, se produit dans des boites de nuit et des cabarets à New York puis à Chicago, principalement devant des spectateurs noirs. Il obtint un énorme succès avec Blackbirds of 28 (1928) et Brown Buddies (1930) qui lui ouvrirent les portes de Hollywood où il interpréta de nombreux films. Il connut un véritable triomphe avec la comédie musicale "Hot Mikado" lors de l'exposition de New York en 1939. Vers 1920, les chaussures furent équipées d'abord de dessous en bois (Slip Clogs), puis de bouts de fer. C'est cette dernière version qui est encore utilisée aujourd'hui. Vers 1920, l'apparition du jazz mit les claquettes au premier plan, car le rythme de celui ci s'adaptait naturellement à la danse à claquettes. Vers 1930, avec le cinéma et à la télévision, cette discipline connait son apogée dans les années 50 grâce à de remarquables et célèbres danseurs et danseuses comme Fred Astaire (1899-1987), Ginger Rogers (1911-1995), Cyd Clarisse (1922-2008) ou encore Gene Kelly (1912-1996) avec le film "Singing in the Rain". Mais le rock les fit passer au second plan dès la fin de la Seconde Guerre mondiale. Dans les années 1980-1990, les claquettes redeviennent à la mode grâce à Michael Flatley (1958-xxxx) pour les claquettes irlandaises (spectacles comme Riverdance) , Dein Perry avec les "Tap Dogs", Savion Glover (1973-xxxx) ou Gregory Hines (1946-2003). Plus proche de nous le film "The Artist" primé aux Oscars en 2012 a amené un nouveau souffle aux claquettes. Pratiquées à tout âge et accessibles aussi bien aux femmes qu'aux hommes, les claquettes présentent de nombreux bienfaits. Vous n'aurez donc aucun regret si vous décidez de prendre un cours de claquettes. Comme toute danse, le "Tap Dance" est bénéfique pour la santé et constitue un sport sans grande intensité, puisqu'elle ne demande aucun exercice physique préparatoire. Aujourd'hui, les spécialistes considèrent William Henry Lane, connu sous le nom de Master Juba, comme le père du "Tap Dance".