Le porc de Bayeux était considéré comme disparu. Cette race a été retrouvée par l'Institut Technique du Porc. En 1944, la race est décimée lors du débarquement allié. Très peu d'animaux subsistent, et la race doit être réorganisée. Ce spécimen provient d'anciens croisements des animaux de type normand et porc anglais BUKSHIRE à la fin du XVIIIes. Le Bessin (Calvados) est son berceau et, avant la dernière guerre, il est présent dans presque toutes les fermes de Normandie. Ce porc de grande taille, dit "de type concave à oreilles pendantes" a un corps long et épais, une tête forte. Il est facilement reconnaissable à sa robe blanche parsemée de taches noires de forme arrondie et à son épi sur le dos. L'adulte mesure 90 cm au garrot et pèse 350 kg. Le porc de Bayeux est rustique, habitué à la vie en plein air. Il s'adapte bien à l'engraissement en bâtiment, ainsi qu'à une alimentation à base de sous-produits laitiers, dont il peut absorber de grandes quantités sans inconvénient. Les truies sont prolifiques (10-12 porcelets nés par portée) et, dans les années 1960, la précocité (croissance) est voisine de celle du Large White. La qualité de la chair est appréciée. Actuellement, le Porc de Bayeux est inscrit au Plan de conservation des races menacées de disparition, géré conjointement par l'ITP et l'Institut National de la Recherche Agronomique (INRA). Le porc de Bayeux reste une race à très faibles effectifs maintenue par quelques éleveurs. Mais l'augmentation de ces effectifs, donne bon espoir de préserver la race.