Le 137e RI est le régiment de "la tranchée des baïonnettes" en juin 1916. Le 137e régiment d'infanterie de ligne (ou 137e RI) est un régiment constitué en 1813 sous le Premier Empire. Il se distingua pendant la campagne d'Allemagne (1813) et pendant la Première Guerre mondiale (1914-1918). Il sera décoré : Le 5 septembre 1914 de la légion d'honneur, de la croix de guerre 1914/1918 (deux palmes) "suite à la capture le 27 août 1914 d'un drapeau allemand et avoir fait prisonnier un chef de corps allemand". De la fourragère aux couleurs (vert/rouge), De la croix de guerre 1914/1918. De la croix de guerre 1939/1945 (une palme). Son étendard, porte les noms de ses batailles. En 1914, le régiment est en garnison à Fontenay-le-Comte et ses recrues viennent principalement de Vendée et de Loire-Inférieure. Le 3 août 1914, il gagne la région de Sedan et se bat dans les Ardennes. En 1915 sera pour le 137 RI, la bataille de champagne (Artois) ensuite Tahure (faisant partie des villages français détruits fin 1915). Le 11 juin 1916, il est sur le front à Verdun sur la crête de Thiaumont ou la mort de 57 hommes du régiment donne lieu à l'épisode (légende) de la tranchée des Baïonnettes. Du 23 octobre 1917 au 25 octobre 1917, il participera à la bataille de la Malmaison dans l'Aisne (fort de la Malmaison, situé à coté du chemin des Dames). En 1918, il participe à la seconde bataille de la Marne. Le 06 mars 1946 sera la dissolution du 137ème Régiment d'infanterie. Le 2e Bataillon d'infanterie (2/137e RI) débarque en Algérie le 22 juin 1956 et y reste jusqu'en 1963. Depuis 1963, le Centre militaire de formation professionnelle, basé à Fontenay-le-Comte, en Vendée, est le gardien des traditions et du drapeau du régiment. De la légende à la réalité. 1. La légende. Juin 1916, le 137e R.I. s'apprête à lancer une attaque contre les lignes ennemies. Les hommes ont mis la baïonnette au canon. Ils s'apprêtent à franchir le parapet lorsqu'un obus allemand explose à proximité. 57 hommes sont ensevelis vivants par l'explosion, la terre ne laissant dépasser que les pointes des baïonnettes. 2. L'histoire. Du 10 au 12 juin 1916 les soldats essuient un bombardement intensif et repoussent les charges allemandes à coup de grenades. Ceux qui ne réussissent pas à s'enfuir meurent les uns après les autres sous les balles, les obus et les gaz de combat. A court de munitions, les rares survivants sont faits prisonniers par les allemands. Les morts sont rapidement enterrés dans une tranchée devenue inutile. Pour indiquer l'emplacement de la fosse, des fusils sont plantés verticalement faisant office de croix. En juin 1920, des fouilles permirent d'exhumer 21 corps dont 14 seront identifiés. Tous étaient allongés et désarmés confirmant les témoignages des anciens combattants du 137e RI. Les 14 corps identifiés seront inhumés dans le cimetière militaire de Fleury- devant-Douaumont avant d'être déplacés à l'Ossuaire de Douaumont. Les 7 corps non-identifiés reposent toujours dans la "Tranchée" et leurs emplacements est marqués par des croix blanches. Cependant, malgré le mépris des anciens du 137 RI, un mémorial sera édifié et inauguré le 8 décembre 1920 au dessus la tranchée, dans le but de la protéger et de perpétuant la légende.