La reproduction des oiseaux en captivité, difficile à obtenir, est inconnue au Moyen-âge.
Il faut donc capturer les oiseaux à l’état sauvage.
Le gerfaut, le sacre, le lanier et le faucon pèlerin sont les espèces les plus courantes et les plus recherchées.
On
distingue
le
faucon
niais,
pris
tout
jeune
au
nid,
du
faucon
ramage
(nous
disons
aujourd’hui
hagard)
pris
hors du nid à l’âge adulte.
Il
s’agit
tout
d’abord
de
l’apprivoiser,
au
Moyen-âge
ont
dit
"adebonairir",
car
le
faucon
qui
donne
satisfaction
est qualifié "de bonne aire".
Le fauconnier commence par le nourrir délicatement.
Puis il procède aux opérations qui faciliteront les apprentissages de l’oiseau.
Il
faut
le
placer
dans
l’obscurité
pour
qu’il
s’habitue
à
l’homme,
puis
le
reboucher
(lui
rogner
les
ongles),
et
enfin
l’équiper
de
jets
(lanières
de
cuir
passées
autour
de
ses
pattes)
à
l’extrémité
desquels
on
assujettit
un
anneau qui permet de réunir les jets à la longe accrochée au perchoir.
On fixe aussi sur sa patte une campanelle : un grelot permettant de localiser le rapace égaré.
Ensuite, le fauconnier s’exerce à porter l’oiseau, à l’intérieur et à l’extérieur, à pied et à cheval.
Progressivement il va le réaccoutumer à la lumière et aux mouvements.
Il
lui
apprend
aussi
à
réagir
à
la
voix,
au
coup
de
sifflet
ou
au
geste,
en
créant
un
réflexe
conditionné
par
l’apport de petits morceaux de viande.
Enfin,
au
moyen
d’un
leurre
(simulacre
d’oiseau
en
drap
rouge)
qu’il
fait
tournoyer
dans
les
airs,
il
l’entraîne
à
se jeter sur les proies.
A
partir
du
XIIIème
siècle,
les
fauconniers
font
usage
du
"chapel",
petit
heaume
en
cuir
dont
on
revêt
la
tête
de
l’oiseau pour le garder dans l’obscurité jusqu’au moment de l’action de chasse.
Ce chaperon évite les distractions à l’oiseau et lui permet d’arriver détendu sur le lieu de la chasse.