L'histoire
de
l'émail
commence
en
Egypte
et
en
Grèce
au
6ème
siècle
avant
J.C et connaît un essor important au cours du 2ème siècle av. J.-C.
Le
secret
de
fabrication
de
l'émail
viendrait
des
Scythes
peuples
nomades,
d'origine indo-européenne.
Cet art fut introduit en Chine et fut transmis aux Phéniciens et aux Assyriens.
Les
Byzantins
tirèrent
les
techniques
qu'ils
transmirent
en
Europe
vers
le
XI°
siècle
Les
musées
et
les
églises
conservent
un
nombre
considérable
d'émaux
byzantins, ottoniens et carolingiens.
On
retrouve
parmi
les
plus
belles
œuvres,
l'aiguière
de
l'abbaye
de
Saint-
Maurice
d'Agaune
(Suisse),
la
reliure
de
l'Évangéliaire
de
Metz
(Paris,
Bibliothèque nationale) et le Paliotto de Saint-Ambroise (Milan).
L'émail
s'impose
en
Occident
au
XIIe
siècle
et
de
véritables
corporations
se
forment, avec des règlements bien particuliers.
A
partir
des
XVIIe
et
XVIIIe
siècles,
la
production
des
émaux
commence
à
décliner.
Les
émaux
ne
sont
plus
utilisés
à
des
œuvres
de
grande
taille,
mais
réservés
à
la
décoration
d'objets
familiers
comme
dans
l'ornement
des
bijoux
et
des
fibules
(broches).
L'émail,
substance
cristalline
poudreuse,
vitrifiable
au
feu,
et
composée
d'un
mélange
complexe
d'oxyde
de
plomb
et
de
sable
quartzeux
se
combinent
avec
une
base
(soude
ou
potasse)
grâce
à
des
liants
comme
la
magnésie,
le
nitre
ou
le salpêtre.
Le
travail
se
fait
sur
une
base
de
métal
généralement
en
cuivre,
L'artisan
peut
aussi utiliser de l'or, argent ou du fer.
Dès
que
la
plaque
ou
l'objet
métallique
est
prête
à
recevoir
l'émail,
il
procède
à la pose des poudres ensuite c'est la cuisson.
La
cuisson
se
situe
entre
850
et
900°
et
révèle
les
couleurs
définitives
de
l'émail, ainsi que l'intensité de son éclat.
Plusieurs passages au four sont nécessaires pour la création.
Le
procédé
est
travailler
les
poudre
d'émail
les
plus
dures
(Haute
température) vers les plus tendres (basse température).
Certaines pièces peuvent subir jusqu'à 10 cuissons différentes.
L'émail
a
occupé
une
place
importante
dans
l'histoire
de
l'art
et
est
aujourd'hui en voie de disparition.
Bien
souvent
imité
et
banalisé,
l'émaillerie
artisanale
essaie
de
survivre
avec
la minutie et la patience qu'elle exige.
Le savoir-faire de l'artisan fait que chaque pièce est unique et originale.