D'ELBEE protégeant des prisonniers républicains, AVRIL 1793 par BOISLECOMTE (Edmond de) Né à Arras en 1849, mort à Arras en 1923. Elève de Laurens et de Rivey. Peintre d'histoire. Expose au Salon de 1897. Huile sur toile, 1899 est d'une hauteur de 1,31m et une largeur 1,95m Au centre, un homme jeune, bras tendus, refuse l'entrée à trois paysans vendéens armés qui s'apprêtent à franchir le seuil d'une maison. Dans la pièce, sept soldats républicains défaits et blessés assistent à la scène. Leurs regards tendus laissent entendre qu'ils sont l'enjeu de la discussion. Cette oeuvre fait référence à un épisode survenu après la bataille de Chemillé, le 11 avril 1793. D'Elbée s'interpose entre des prisonniers républicains et des soldats vendéens que ces derniers voulaient massacrer. Ce geste de clémence d'un héros vendéen à l'égard de ses ennemis est à mettre en parallèle avec le pardon que Bonchamps accordera quelques mois plus tard aux prisonniers de Saint-Florent. Cette iconographie participe à la propagande royaliste en mettant en évidence les vertus chrétiennes des héros vendéens. Lors de l'exposition de cette oeuvre au Salon de 1899, le catalogue mentionnait indûment le titre suivant : "Cathelineau protège les prisonniers bleus à Cholet". Il s'agit indubitablement de la scène communément appelée "Le Pater d'Elbée".