Le
XIXe
siècle
est
marqué
par
un
retour
à
une
simplicité
architecturale
dont
les
façades commerciales sont le reflet.
Sous
l'Empire,
l'essor
des
commerces
et
leur
distinction
marquée
avec
les
ateliers
d'artisanat
mèneront
à
créer
des
devantures
dont
le
but
principal
sera
de
présenter
les marchandises et de séduire les chalands.
Les
coffrages
menuisés
qui
sont
apparus
dès
le
tout
début
du
XIXe
forment
un
décor
effaçant la banalité des rez-de-chaussée.
Les grands vitrages qui offrent davantage de transparence sont généralisés.
A
partir
du
milieu
du
XIXe
siècle,
les
coffrages
de
bois
s'ornementent
de
décorations
originales et travaillées qui apportent fantaisie et gaieté aux rues commerçantes.
Avec
l'arrivée
du
Art
Nouveau
en
1900
apparaîtront
les
courbes
et
contre-courbes
qui témoigneront d'une nouvelle tendance architecturale.
Rattaché
à
ce
contexte
historique,
le
Bourg
1900
illustre
l'ensemble
de
ces
évolutions
architecturales.
La
Boutique
"le
Cerf-volant"
construite
aux
alentours
des
années
1850
témoigne
d'un
autre mode de réalisation des devantures dites en feuillures.
A
contrario
des
autres
échoppes,
celle-ci
laisse
apparaître
la
structure
primitive
composée d'une arcade et de piliers de pierres.
La
confiserie
pour
sa
part,
témoigne
des
tendances
observées
au
cours
de
la
seconde
moitié
du
XIXe
siècle,
les
coffrages
de
bois
sont
épurés
et
les
panneaux
latéraux
sont
ornés
de
devantures
peintes
influencées
pour
celle-ci
par
le
Art
Nouveau
du
début
du
XXe siècle.
L'architecture
n'est
jamais
figée
dans
l'histoire
mais
le
fruit
des
évolutions
techniques et esthétiques que peuvent subir les bâtiments au cours de leur vie.
Dans
le
"Bourg
1900",
il
est
important
de
comprendre
que
l'ensemble
de
cette
composition
est
le
témoignage
de
constructions
s'échelonnant
du
début
du
XIXe
jusqu'aux années 1920.
D'un
point
de
vue
technique
le
bistrot
illustre
l'arrivée,
dans
l'art
de
construire,
de
nouveaux
matériaux
comme
le
métal
et
le
verre
de
grandes
dimensions,
qui
influenceront
dans
leur
production
de
nombreux
architectes
comme
Baltard
dont
le
goût
personnel
l'aurait
porté
à
réaliser
des
halles
de
marché
de
pierres
et
non
des
pavillons métalliques.
Le
bistrot
reflète
cette
hésitation
architecturale
entre
le
icisme
pur
et
l'arrivée
d'un
plus
léger
où
la
structure
métallique
devient
porteuse,
la
halle
Michelin
en
étant
l'éblouissement esthétique et technique.
Nous
retrouvons
plusieurs
traces
d'un
nouveau
vocabulaire
architectural
qu'est
l'Art
Nouveau.
Les
garde-corps
du
pont,
la
boutique
du
photographe,
les
décorations
de
panneau
de
la
confiserie
seront
autant
de
clins
d'œil
à
ce
audacieux
qui
marque
le
début
du
XXe
siècle.