Pendant la révolution Française certains départements de l'Ouest, comme la Vendée, rejettent la lutte menée contre l'Église par les révolutionnaires. Depuis 1791, révolutionnaires et paysans vendéens s'opposent. Ces derniers regrettent l'abolition de la gabelle, la confiscation des biens de l'Église et les mesures successives de déchristianisation. En février 1793, la levée d'une armée de 300 000 hommes par la convention met le feu aux poudres. Le tocsin sonne dans 800 paroisses de plusieurs départements de l'Ouest. D'abord dirigés par les roturiers comme Cathelineau, les insurgés demandent aux nobles de devenir leurs chefs. Mars 1793, 600 paroisses de quatre départements au sud de la Loire se soulèvent par refus de la "levée en masse" et pour défendre leurs "bons prêtres", persécutés par le régime révolutionnaire. C'est le début des guerres de Vendée. Derrière des chefs issus du peuple et d'anciens officiers, une armée de paysans va résister avec foi et courage. Ils forment alors l'armée "catholique et royale" ou "des Blancs", capable de mobiliser entre 30 000 et 70 000 hommes, commandée par les chefs dont les noms deviennent célèbres : Cathelineau, Stofflet, Bonchamps, d'Elbée, Charette de la Contrie ou le comte de La Rochejaquelein. Ceux que Napoléon qualifiait de "géants de la Vendée" combattront les Bleus durant trois ans.