En regardant la foule immense qui envahit les allées des tribunes, on sent des gens heureux qui profitant d’un week-end, viennent se détendre dans ce petit coin de Vendée. Eclats de rire, plaisanteries et sourires accompagnent la joie qu’ils éprouvent. Le Puy du Fou, certains y viennent seulement parce qu’ils en ont entendu parler… et d’autres y reviennent… Soudain, devant ces ruines, le visage des nouveaux change brusquement. Tous se posent la même question : "Mais que peuvent-ils faire de si bien avec ce château en ruine ?" Pendant ce temps, les PUYFOLAIS pensent à autre chose : dans les villages, les enfants s’amusent, les jeunes discutent et les responsables, toujours d’un œil vigilant, vérifient costumes et plannings. Du côté de la régie, un dernier essai et une dernière vérification. C’est bon ! Tout est prêt ! Au parking, l’agitation continue : des voitures, toujours des voitures ! Comme à l’ordinaire, les guichets sont encombrés. Mais c’est avec gentillesse, que les gens sont renseignés. Et dans les tribunes, les vendeurs de livres d’images proposent inlassablement…. "Un souvenir du Pays du PUY DU FOU". Tout cela dans la joie et dans la bonne humeur. Puis le soir tombe. Dans les gradins, les rires se sont tus. L’impatience se fait ressentir. Tout comme du côté des acteurs. Quand enfin, la musique qui accompagne le marchand de quenouilles se fait entendre, tous savent que l’aventure" commence. Le silence devient maître et déjà, chacun est plongé dans une atmosphère impénétrable et vit à sa façon le moment présent. "Je n’ai jamais reçu de nom. Ils m’appellent le vieux galopin. Je ne me suis jamais perdu. Ils m’appellent, le vieux cherche-pain".. C’est reparti pour une nouvelle séance ! Après la foudroyante quintaine, place à l'accueil de François 1er, les enfants encore s’en donnant véritablement à cœur joie, d’autres toujours au rythme de la musique rentrent dans leur village pour se préparer à la scène suivante, et cela sous les applaudissements du public. C’est un vrai va et vient et l’aventure vendéenne se poursuit différemment. En effet, la Révolution de 1793 éclate, plus redoutable que jamais. Malgré cela, c’est sans doute l’instant les acteurs vivent le plus passionnément le personnage qu’ils interprètent. Les soldats se battent avec acharnement, les femmes crient en fuyant, et l’on sent la main des enfants se crisper plus fort sous les coups de feu. Du côté des spectateurs, l’instant est aussi intense. Certains sursautent, un peu surpris, et d’autres regardent avec des yeux fascinés… Le passé resurgit et réveille des souvenirs enfouis. Mais, la mémoire est plus forte que la douleur. L’émotion dépasse la tristesse. Et le temps passe, apportant de nouveaux espoirs. La gaieté revient dans les cœurs et dans les esprits avec les fêtes. Et toujours le défilé des acteurs qui rentrent aux vestiaires enfiler de nouveaux costumes. Au fil du spectacle, on arrive à la scène où les gens n’applaudissent pas. Celle des "Réfugiés des Ardennes", qui réveille la sensibilité de tous… "Maman, pourquoi les avions ? La sirène ?". Mais, comme à l’image du Puy du Fou, la joie revient inlassablement et les jets d’eau déjà accompagnés avec le ballet des danseuses,… annoncent le final. Cette fois, les acteurs se retrouvent tous ensemble. Et ce qui est formidable, c’est qu’après deux heures de spectacles, on retrouve le même entrain,… et la même gaieté !…. Alors, les spectateurs d’applaudir une dernière fois ! Les mots ne viennent pas pour définir un tel spectacle. Même les mots les plus forts ne sont pas à la hauteur. Perdus dans leurs pensées, revivant les temps forts fredonnant une musique, les spectateurs rentrent chez eux. Demain, ils reparleront du Puy du Fou. Et longtemps après encore. Et peut-être reviendront-ils l’an prochain, car désormais, ils savent ce que l’on peut faire de si bien avec ce château en ruines.